J'ai longtemps hésité avant d'écrire ici (hésitation un peu involontaire dans la mesure où je me suis perdue longtemps dans les arcanes technologiques de la création de cette page), et aujourd'hui que je me décide à le faire, je crains fort qu'il n'y ait plus rien à raconter.
Voilà qui est alléchant, non ? Pas de révélation, pas d'aventures palpitantes... C'est un feuilleton de l'été très nouveau roman que je vous propose.
J'ai hésité mais je sentais en moi ce besoin: exprimer sur un espace neutre le ballet confus qui s'opère en moi. Depuis quelque temps j'entretiens une correspondance avec une mystérieuse jeune femme. Mystérieuse car je ne la connais pas mais bien présente, presque tangible parce que ses mots, ses pirouettes, ses voltes faces, ses moues boudeuses et ses petites colères me séduisent et résonnent en moi, comme une chanson, la chanson de Carla.
Alors voilà nous avons correspondu, nous avons joué, j'ai été émue, j'ai été séduite, j'ai été intriguée.
J'ai été un peu lâche aussi, c'était mon plaisir, mon plaisir secret et je ne voulais pas le partager. En un sens même pas avec elle, je la voulais mystérieuse et insaisissable, légère et lointaine.
Mais voilà. Je n'écrivais pas un roman. Elle n'était pas un personnage. Je pense qu'elle est partie.
Comme je me console vite, malgré mon ton gentiment compassé et larmoyant, je décide de me passer d'elle et je veux, ici, lui écrire comme si elle était resté dans notre roman épistolaire. Si d'aventure elle me répond, j'écouterai sa chanson, avec plaisir & émotion.
à 13:51